Deux anciens pensionnaires de la Villa Médicis rendent hommage à Auguste Rodin.Antoinette le Normand-Romain décortique les inspirations italiennes de son œuvre : l’influence de Dante notamment pour La Porte de l’Enfer, celle de l’Antiquité, de la Renaissance avec surtout Michel-Ange, et enfin du baroque, principalement les œuvres du Bernin. D’autre part, Antoine Armager supervise la restauration des Bourgeois de Calais dans les jardins de la Villa. L’Italie et la France ont décidé de ne plus revenir à l’état originel d’une patine neuve après décapage. Le vieillissement naturel est considéré comme un atout, d’une part pour la conservation de l’œuvre, car la couche de corrosion lentement développée sur le bronze est plus stable que le métal nu ou la patine, et d’autre part pour la lisibilité du bronze. Le parti subjectif est donc pris de procéder à un nettoyage sélectif réduisant le contraste entre les zones claires et les zones sombres. Des retouches très localisées peuvent être effectuées pour améliorer l’équilibre visuel. Enfin, la sculpture est enduite d’une couche protectrice de cire. Calais retrouvera ses bourgeois au début du mois de juillet, sûrement plus expressifs encore, mais gardant toutes les traces de leur histoire.
- ROME, Villa Médicis, viale Trinita dei Monti, tél. 00 39 06 67 611, 5 avril-9 juillet.
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Rodin en Italie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°527 du 1 juin 2001, avec le titre suivant : Rodin en Italie