Rio, capitale de la diversité

Loin des convulsions politiques qui agitent le plus grand pays d’Amérique latine, l’été s’annonce 100 % brésilien à Lausanne. Une tornade tropicale festive envahit le très sérieux Musée olympique. Rythmant les espaces d’exposition du premier étage, d’innombrables lianes noires descendent des plafonds. Réalisée par l’Atelier Projectiles, cette heureuse scénographie plonge le visiteur au sein d’une chorégraphie où la musique, la forêt, la ville, la fête, la plage, la danse et le football transmettent une formidable énergie. Les installations les plus diverses des artistes brésiliens, réalisées avec des matériaux hétéroclites, donnent l’étonnante impression de déambuler dans des espaces où l’on perd tous ses points de repère. Marcos Cardoso (né en 1960) crée avec tout ce qu’il trouve. Emballages en plastique, sandales et bouteilles abandonnées se métamorphosent en formes organiques. Felipe Barbosa (né en 1978) transforme des ballons de football en mosaïques de cuir hautes en couleur. Suspendues aux lianes, des photographies révèlent un univers où la cohabitation étroite entre la nature et l’homme est indissociable de la topographie de Rio. La ville ne cesse de se développer dans un écosystème unique où mer et forêt s’imbriquent dans les espaces habités par une population issue de plusieurs siècles de métissage entre Amérindiens, Européens et Noirs africains. Quoi de plus stimulant qu’une exposition qui immerge tous les sens au sein d’un univers à mille lieux de nos automatismes et de nos conventions. Vendredi 5 août, nuit blanche au Musée olympique pour vivre en direct la cérémonie d’ouverture des jeux sur grand écran, avec concerts et spécialités brésiliennes à la clé !