Alors que Richard Long était célébré jusqu’à la fin du mois de juillet à la Hamburger Bahnhof de Berlin, une petite chapelle avignonnaise du XVIIIe”¯siècle dévoilait un trésor temporaire de l’artiste anglais.
Champ d’ocre, un rectangle de 50 m2, a été créé pour l’occasion avec l’ocre rouge safrané des carrières de la région. Dix tonnes de cette argile ont été étalées dans la petite nef jusqu’à effleurer les marches du chœur. Ce geste minimal concentre des heures de marche dans le département du Vaucluse (commanditaire de l’œuvre) à la recherche de l’accord parfait. Et l’ocre, utilisée pour la première fois par Long, déploie à la perfection sa radiance dans cet ancien lieu de spiritualité.
Quand le temps des hommes rencontre celui des dieux et celui de la terre, l’expérience atteint une plénitude rare dont cet artiste britannique s’est fait une spécialité. Parce que le Land Art ne se résume pas aux gestes bâtisseurs des Américains, il peut donc s’incarner dans ce rapport intime à la terre et à l’universel. Après Ernest Pignon-Ernest, Anne et Patrick Poirier, Georges Rousse, la chapelle Saint-Charles propose encore une fois un rendez-vous avec l’exceptionnel.
Chapelle Saint-Charles, 4 rue Saint-Charles, Avignon (84), jusqu’au 16 octobre 2011.
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Richard Long
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°639 du 1 octobre 2011, avec le titre suivant : Richard Long