Entre 1839, date de l’invention de la photographie, et 1880, le monde méditerranéen, et tout particulièrement l’Orient, devient le sujet de véritables campagnes d’exploration photographique. Pour la première fois, des images témoignent de cet Orient mythique et mystérieux qui ne cesse de fasciner l’Occident depuis la fin du XVIIIe siècle et plus particulièrement depuis les campagnes napoléoniennes. Que ce soit Maxime du Camp, Henri Cammas ou Emile Béchard, tous vont, dans les années 1850-60, enregistrer les grands monuments tels que les temples, les pyramides. Pourtant, l’exposition de la Bibliothèque Nationale de France démontre combien cet engouement participait également d’une volonté de montrer les divers aspects de ces peuplades qui n’allaient pas tarder à tomber dans l’escarcelle des grandes puissances coloniales. La véritable surprise réside donc dans ses vues de la Palestine, de la Terre Sainte, de la Syrie et du Liban. On y découvre avec étonnement une Jérusalem inchangée depuis les dernières croisades, des femmes syriennes vêtues de lourds et magnifiques tissus, des paysages lunaires ou seuls quelques chameaux semblent vouloir s’aventurer ou une vue d’un harem. Rassemblées avec passion par Sylvie Aubenas, conservatrice à la BN, ces images sont de véritables documents historiques qui évoquent la séduction exercée par ces contrées mystérieuses autrefois contées avec talent par des écrivains voyageurs comme Flaubert, Gautier ou Loti.
- PARIS, Bibliothèque Nationale de France, Site François-Mitterrand, tél. 01 53 79 59 59, 16 octobre-13 janvier.
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Rêves d’Orient
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Rêves d’Orient