Rétroaccélérateur

En 2011, c’est l’heure des bilans, de voir le chemin parcouru pour mieux jeter des ponts vers l’avenir. De sa « boîte à chaussures » des débuts aux spacieux 215 m² actuels, rue Quincampoix, la galeriste chaleureuse s’est engagée à exposer pléthore de peintres affiliés à la Nouvelle Figuration sous toutes ses formes. « Ce qui me tient en vie, c’est le plaisir de voir. À chaque fois, mes yeux s’ouvrent davantage. Quand je vois de la belle peinture, je tombe amoureuse ! »
Pour répondre à l’appel de ce dixième anniversaire, ils sont tous là : les femmes comme les hommes, les vivants comme les morts, les Français comme les étrangers. Vingt-cinq artistes montrent chacun une œuvre ; certaines pièces ont même été créées pour l’occasion. Bien sûr, les artistes phares sont au rendez-vous : des graffitis de Macréau à la peinture de combat signée Jean Rustin, en passant par les tableaux enflammés de l’ Égyptien Ibrahim Shahda. Mais, aux côtés de ces artistes confirmés, une nouvelle génération de peintres s’est engouffrée dans la brèche d’une figuration décomplexée. On retrouve les peintures bombées de Raphaëlle Ricol, les figures facétieuses du Chilien Poblete-Bustamante ou encore les toiles fantastiques du jeune Allemand Hüppauff dont les couleurs électriques n’auraient certainement pas déplu au Rimbaud d’Une saison en enfer. Une exposition chorale et festive qui invite à la flânerie, aux rencontres et, qui sait, à tomber amoureux.