Raymond Vidil est le président de l’association MPCulture, organisateur de MP2018. Le pdg de la compagnie maritime Marfret a aussi été l’un de ceux qui se sont mobilisés pour la candidature de MP2013.
Qu’est-ce qui a incité les acteurs culturels et économiques à réitérer Marseille-Provence 2013 ?
Le succès de MP 2013 et, plus encore, la qualité des liens qui se sont tissés entre les acteurs culturels et économiques du territoire. Nous avions envie de renouer l’expérience. L’originalité du projet réside aussi dans la construction collégiale de la programmation, pensée par un comité d’orientation artistique de quinze personnes à la tête d’institutions culturelles du département. On y trouve notamment Jean-François Chougnet (directeur du Mucem), Macha Makeïeff (directrice du théâtre de La Criée), Pascal Neveux (directeur du Frac Paca), Pierre Vasarely (président de la Fondation Vasarely), Sam Stourdzé (directeur des Rencontres d’Arles) et Bernard Foccroulle (directeur du Festival international d’art lyrique d’Aix-en Provence).
Pourquoi avoir choisi « Quel Amour ! » pour thème de cette édition ?
C’est à Macha Makeïeff que revient l’idée de cette injonction forte et joyeuse adressée au public et aux artistes. Ces derniers se sont d’ailleurs emparés de manière tout à fait inattendue de ce thème, que ce soit JR ou Korakrit Arunanondchai au J 1, Éric Corne au Musée d’art contemporain de Marseille ou Claude Lévêque au Frac Paca et à la Vieille Charité. Les propositions d’Ai Weiwei au Mucem et d’Antoine d’Agata à la Friche de la Belle de mai sont tout aussi surprenantes, comme celle du duo Marie Chéné-David Poullard autour des graffitis des prisonniers du château d’If. Picasso au Mucem et au centre de la Vieille Charité constituera un autre temps fort.
MP2018 à la différence de MP 2013 semble avoir davantage mobilisé les musées de la ville de Marseille que ceux d’Aix-en-Provence. On relève notamment l’absence du Musée Granet dans la programmation. Pourquoi ?
La ville d’Aix-en-Provence n’a pas souhaité s’associer au projet, à la différence de Marseille, Aubagne, Martigues, Miramas, Istres, Salon-de-Provence et Cassis. Les acteurs emblématiques de la scène culturelle et artistique d’Aix, en revanche, ont immédiatement adhéré au projet. Au côté de Bernard Foccroulle et de Pierre Vasarely, on trouve Angelin Preljocaj, directeur artistique du Centre chorégraphique national d’Aix-en-Provence. Jusqu’à la fin du mois de septembre, ce sont plus de 200 événements et 450 rendez-vous qui sont proposés, entre autres, par William Kentridge à Salon-de-Provence et Charles Sandison à Aubagne.
Jean-François Chougnet, qui a dirigé MP 2013, dit que la programmation de MP 2018 a voulu tirer les enseignements des faiblesses de MP 2013. Dans quel sens ?
Au niveau de la musique actuelle : elle avait été un peu oubliée en 2013, elle sera très présente dans MP 2018.
Quels seront les prolongements de MP18 ?
L’association MPCulture créée en décembre 2016 afin d’organiser MP 2018 a été programmée pour s’arrêter à la fin de l’événement. Le prolongement de MP 2018, on le connaît. Le département des Bouches-du-Rhône est en train de concevoir MP 2019 sur le thème de l’art et de la gastronomie, et la ville de Marseille sur Manifesta 2020.
L’association a été fondée par Mécènes du sud, la chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence, le Club Top 20 et Aix-Marseille Université.
5,5 millions €
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Raymond Vidil : Un amour de MP2018
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°710 du 1 mars 2018, avec le titre suivant : Raymond Vidil : Un amour de MP2018