Questions à... Marianne Delafond

Conservatrice du musée Marmottan-Monet, à Paris

L'ŒIL

Le 21 novembre 2008 - 155 mots

Qu’est-ce qui fait la spécificité de l’œil impressionniste de Monet  ? 
C’est son extraordinaire acuité visuelle, qui lui permettait de différencier les contrastes, la couleur et la perspective. Exactement comme cela se passe quand on étudie la vision d’un point de vue médical.

Y a-t-il deux périodes, avant et après la cataracte  ?
Avant 1912, Monet ne s’est jamais plaint de sa vue. Après cette date, il a dit ne plus voir de la même façon et, pendant sa maladie, on observe notamment que ses toiles n’ont plus de profondeur et que les couleurs sont beaucoup plus violentes. Mais après son opération, Monet a retrouvé une bonne vision.

Le choix des grands formats des Nymphéas a-t-il un lien avec la cataracte  ?
Si on ne peut pas l’affirmer, d’autant que Monet parle d’un tel projet très tôt, on constate qu’il y a une certaine simultanéité. Monet continuera toutefois à travailler sur des formats moins importants.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°608 du 1 décembre 2008, avec le titre suivant : Questions à... Marianne Delafond

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