C’est important d’offrir aux visiteurs étrangers de découvrir une scène qu’ils ne connaissent pas. Et plus la scène locale est établie, plus elle est susceptible d’attirer des artistes d’autres horizons qui viennent l’enrichir. Cela crée un bouillon de culture. La scène française que l’on voit à la biennale, ce sont des artistes qui vivent et travaillent ici, mais qui peuvent être originaires de Cuba comme Jenny Feal, de Moscou comme Victor Yudaev (qui est diplômé des Beaux-Arts de Lyon) ou de Chine comme Mengzhi Zheng. Et c’est aussi une artiste comme Marie Reinert, installée à Berlin, mais dont le travail a été très peu exposé en France.
Il semble qu’elle est proportionnellement assez faible – nous avons lancé une étude. Nous devons être plus attractifs à l’international, car la visibilité est essentielle pour les artistes. Même si aujourd’hui beaucoup de commissaires les repèrent et les suivent via les réseaux sociaux. Là aussi il nous faut être plus actifs et offrir davantage de contenus bilingues, au minimum.
Oui, je participe aux réflexions de l’International Biennial Association qui regroupe une trentaine d’entre elles. Le succès d’une biennale tient à sa qualité, mais pas seulement : la facilité d’accès, les conditions d’obtention d’un visa, tout cela rentre en jeu. Cela passe par une volonté politique, ce n’est pas entre professionnels du milieu de l’art que cela se décide. Même si certaines biennales sont soutenues par de grosses galeries, ce qui n’est pas le cas de celle de Lyon.
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Questions à… Isabelle Bertolotti
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°727 du 1 octobre 2019, avec le titre suivant : Questions à… Isabelle Bertolotti