L'oeil : Comment est né le projet de l’exposition ?
Rémi Labrusse : Le point de départ était une demande de la ville de Lyon et du musée des Beaux-Arts qui souhaitait montrer l’intérêt historique de ses collections d’arts de l’Islam, parmi les plus importantes en France et même en Europe. De mon côté, j’avais déjà travaillé sur le sujet – sur la collection du musée des Arts décoratifs (Paris) – avec l’exposition « Purs décors ? », en 2007. Avec Sylvie Ramond, nous avons décidé d’élargir le propos à un niveau européen (notamment en France et au Royaume-Uni), en montrant la complexité du rapport des Occidentaux avec l’Islam, en abordant à la fois l’architecture, la peinture et les arts décoratifs. Parallèlement, Salima Hellal a conçu une exposition spécifique au sein du musée, sur Lyon et les arts de l’Islam.
Quand l’opposition entre une conception rationaliste et une conception fantasmagorique des arts de l’Islam s’est-elle profilée ?
R.L. : Cette opposition s’affirme progressivement à partir des années 1840. Elle est liée aux réflexions engendrées par la révolution industrielle et à la volonté d’inventer un nouveau langage formel pour les productions manufacturées.
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Questions à…Rémi Labrusse
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°635 du 1 mai 2011, avec le titre suivant : Questions à…Rémi Labrusse