La présentation des portraits photographiques de l’artiste hollandaise Rineke Dijkstra au Musée Frans-Hals d’Haarlem (jusqu’au 3 février, tél. 31 23 511 57 75, www.franshalsmuseum.nl) crée une rencontre qu’on ne pouvait espérer plus heureuse.
David Hockney ne suggérait-il pas récemment que Hals, avec tant d’autres maîtres anciens, aurait pu s’aider de lentilles ou de miroirs. Par ses visages humains non idéalisés, surpris dans des moments fugaces, ses œuvres ont toujours revêtu un aspect photographique. Rineke Dijkstra imprègne ses tirages d’une énergie tout autre. Mais ses vues d’adolescents et de jeunes adultes gauches révèlent un goût comparable pour la candeur, pour la découverte de l’être timide et renfermé derrière l’apparence laconique. Cette “sorte d’intelligence, de sens de l’observation détaché”, que Lucian Freud reconnaissait dans l’œuvre de Hals, réapparaît dans le travail de Dijkstra d’une manière très similaire, tamisée par le prisme déformant de son médium. Le musée expose son travail le plus récent : une série d’enfants photographiés au Tiergarten de Berlin (1998-2000) et une autre, réalisée au cours de l’année écoulée, et intitulée “Olivier”. Cet événement s’inscrit dans la politique de l’institution d’Haarlem qui présente un programme riche en art contemporain et en photographie afin de compléter ses expositions historiques. Du 23 février au 14 avril 2002, Celine van Balen succédera ainsi à sa compatriote.
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Question d’optique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°140 du 11 janvier 2002, avec le titre suivant : Question d’optique