Des premières eaux-fortes et lithographies aux sérigraphies réalisées ces trente dernières années, tout l’œuvre imprimé de Pierre Soulages est conservé au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France (BNF), à Paris. À l’occasion du Mois de l’estampe, la BNF (jusqu’au 31 août, site François-Mitterrand, tlj sauf lundi et jours fériés, 10h-19h, dimanche 12h-19h, tél. 01 53 79 59 59) expose une centaine de pièces de cette riche collection. Ocres rougeoyantes ou mordorées, les gravures sur cuivre, dans lesquelles Soulages cherche à faire apparaître simultanément la forme, la couleur et la matière, inaugurent le parcours. Leur succèdent une quarantaine de lithographies réalisées dans l’atelier de Fernand Mourlot de 1957 à 1980, des compositions qui portent le geste vigoureux et souple de l’artiste. Soulages travaille la pierre lithographique de la même manière que la toile, utilisant pinceaux et brosses. Dans ses sérigraphies, il laisse éclater le bleu et le noir, jouant avec les spécificités du procédé. Son travail témoigne d’une volonté de “faire de la gravure une véritable création, quelque chose d’unique, pas une reproduction, quelque chose qui ne soit pas similaire, par exemple, à ce qui aurait pu être de l’aquarelle”, explique-t-il dans le catalogue paru à l’occasion (Pierre Encrevé et Marie-Cécile Miessner, Soulages. L’œuvre imprimé, 199 p., 40 euros).
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"Quelque chose d’unique"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°173 du 13 juin 2003, avec le titre suivant : "Quelque chose d’unique"