Légendaire - Tempora est une agence belge spécialisée dans la conception, réalisation et gestion d’expositions.
Elle est à l’origine, en France, de « Toutankhamon » à La Sucrière (Lyon) et à Paris, au Musée Maillol, des rétrospectives Elliott Erwitt, Steve McCurry et celle à venir sur Andres Serrano, fin avril. Autre registre pour l’entreprise, sollicitée en 2021 par Læticia Hallyday, afin de concevoir une exposition consacrée au chanteur. Et « gros travail de documentation à mener puisque rien n’était documenté », précise Benoît Remiche, fondateur de Tempora. Après Bruxelles, le parcours immersif se découvre audioguide sur les oreilles sur 3 000 m2 d’espace d’exposition. En préambule, les images d’entrées en scène de Johnny Hallyday et de public en liesse, projetées sur tous les murs d’un couloir introductif donnent le « la ». Ce qui suit, passé le rideau de scène, se concentre sur les cinquante-sept années de carrière du chanteur développées en une vingtaine de sections thématiques que le regard embrasse, avant de choisir celle par où commencer. Au visiteur de construire son propre parcours avec la voix de Jean Reno pour guide. Aucune chronologie ne prévaut, si ce n’est pour les guitares et costumes de scène. Extraits de concerts projetés à 360° à l’intérieur d’une immense rotonde, et ailleurs, diffusions d’extraits de clips vidéo ou collection de pochettes d’albums reconstituées : l’exposition fait la part belle aux grands tubes pour évoquer les différentes périodes de vie, de sa chambre d’adolescent à Paris à sa maison de Marnes-la-Coquette où le chanteur s’est éteint en décembre 2017. Les objets ayant appartenu à Johnny et les archives sonores ou visuelles, en particulier de l’INA, abondent. Les organisateurs de ce grand show ont pris soin de ne pas aborder la vie privée, si ce n’est les grandes lignes. On n’en relève pas moins la prédominance de pièces émanant de la collection Johnny Hallyday-Læticia Hallyday. Se remarque aussi le nombre limité de photographies du chanteur, bien que souvent photographié par de très belles signatures. La partie consacrée à l’acteur qu’il fut, et son étonnante filmographie, pèche également par un manque d’extraits de films. Il reste que, bien qu’elle soit conçue avant tout pour ses fans, l’exposition capte par les images projetées, les grands succès ravivés et l’émotion palpable des visiteurs.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°773 du 1 mars 2024, avec le titre suivant : Que je t’aime