Issu du grec ancien diábolos, le diable est celui qui désunit, qui divise. Point de départ de l’idéologie chrétienne médiévale, cette signification inspire également les artistes du Moyen Âge à la Renaissance, qui s’en emparent pour illustrer un discours manichéen.
Comment la figure du diable, tentateur absolu, est-elle alors représentée, et comment cet antagonisme se matérialise-t-il dans notre imaginaire collectif ? Le Trema ambitionne de retracer la construction de ce mythe populaire incontournable et de dresser un panorama de ses diverses manifestations picturales. Organisée dans le cadre du festival culturel des arts forains à Namur, The Circus We Are, cette exposition thématique se veut une exploration plastique pluridisciplinaire, à la fois démentielle et ludique. Quoique bien dissimulé, le diable est pourtant omniprésent dans notre société et possède une horde de disciples malfaiteurs, comme le révèlent les portraits de ces différents types emblématiques : démons, sorcières, jongleurs ou saltimbanques. Aux apparences tantôt horribles et repoussantes, tantôt fantastiques et drolatiques, ils incarnent néanmoins tous le mal et suscitent le vice. Des danses enivrantes de Bruegel le Jeune ou des créatures hybrides monstrueuses de Jérôme Bosch, en passant par les images symboliques de la folie et de la tentation de Dürer, l’ensemble des œuvres nous plonge dans un univers grotesque et extravagant, tout en reflétant l’impact de la religion dans ce contexte particulier. Vaste comédie humaine !
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« Diableries ! »,
Trema – Musée des arts anciens, hôtel de Gaiffier d’Hestroy, 24, rue de Fer, Namur (Belgique),
www.museedesartsanciens.be
Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Que diable !