Parlant le français avec un fort accent corse, doué surtout en mathématiques, déjà ambitieux, le jeune Bonaparte est admis en 1779 à l’école de Brienne. Il a 10 ans.
Durant les cinq années de sa formation militaire, il prouve son aptitude au commandement et révèle son génie stratégique. Entré enfant, il en sort adulte. L’aiglon désormais déploie ses ailes. « Brienne est ma patrie », notera-t-il dans le Mémorial de Sainte-Hélène. L’histoire va le ramener sur la terre de sa jeunesse. En avril 1805, sur la route de Milan, il passe par Troyes. Il y revient en avril 1814 pour la campagne de France. L’Aube a écrit un chapitre méconnu de l’épopée napoléonienne. En proposer une nouvelle lecture constitue le fil de cette exposition, qui s’appuie sur de nombreux documents inédits et des pièces rarement présentées, notamment une statuette équestre signée d’Ernest Meissonier. Outre le mythique bicorne en peau de castor, mais celui-ci a été authentifié, et un bel uniforme de garde d’honneur, le visiteur découvre l’atlas que l’empereur utilisa pendant ses études. Les archives locales soulignent combien les pertes humaines ont été lourdes. Quelques précieux « rouleaux de réquisition » témoignent du coût supporté par la population. Curieusement, après un temps d’oubli, portée cette fois par l’Aigle, la légende impériale prit son essor. Le sculpteur Louis Rochet réalisa une statue de Napoléon écolier. Immense, très évocateur, le tableau de la bataille de Laubressel de Jean-Charles Langlois montre la violence des combats. Quand campagne rime avec Champagne.
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Quand l’empereur battait la campagne
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Abonnez-vous dès 1 €Hôtel-Dieu-le-Comte, rue de la Cité, Troyes (10), www.aube-napoleon-2014.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : Quand l’empereur battait la campagne