Dans une scénographie tout en ombres et lumières, aux cimaises ponctuées des couleurs de la corrida, le Musée Goya se fait l’écrin d’une rencontre réussie entre les univers des deux maîtres espagnols.
Comment Picasso a-t-il été influencé par Goya ? Que partagent, dans la forme et dans les thèmes, l’une et l’autre des démarches ? Voilà ce que donne à sentir cette exposition qui s’inscrit dans une volonté du Musée Picasso de célébrer les cinquante ans de la disparition de Picasso. Trois grandes sections permettent de réinterroger cette relation et de révéler dans quelle mesure l’œuvre de Goya résonne fortement avec la création picassienne. La relation à la tauromachie, d’abord, liée à l’hispanité des deux artistes, à travers les représentations de corrida, d’arènes et de taureaux. La réponse à l’angoisse et le fond politique ensuite, des peurs intimes aux drames de la grande histoire, qui s’incarnent dans les figures de monstres et d’êtres hybrides se faisant symboles de pouvoir et de mort. La représentation de la mort enfin, à travers le thème de la nature morte. Autant de relations qui révèlent la puissance graphique et visuelle des deux œuvres. Elles tiennent côte à côte, partageant une forte dramaturgie, particulièrement dans la maîtrise du noir et blanc. Avec toutefois, chez Picasso, une approche plus colorée, dynamique et festive qui l’éloigne parfois de la noirceur goyesque.
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Quand Goya rencontre Picasso
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°767 du 1 septembre 2023, avec le titre suivant : Quand Goya rencontre Picasso