Portzamparc, première grande rétrospective

PARIS - L’achèvement de la Cité de la musique, en 1995, a de toute évidence marqué la fin d’un cycle dans la carrière de Christian de Portzamparc, toute entière focalisée jusqu’alors sur la réalisation de ses projets.

Depuis, l’architecte a manifesté de plusieurs manières un besoin de réfléchir sur son propre parcours. Cette exposition, centrée sur l’élaboration du projet au sein de l’atelier, s’inscrit dans cette orientation nouvelle, qui veut redonner à la réflexion de fond la place éminente qu’elle a perdue dans les années quatre-vingt.

Au-delà d’une interrogation strictement axée sur son propre travail, on peut y deviner une interrogation plus fondamentale encore, portant sur la capacité de l’architecture et de la ville à fonder "organiquement" une citoyenneté contemporaine, comme elle a pu rêver le faire à la Renaissance ou sous les auspices du Mouvement moderne. Cette revendication s’inscrit en faux contre les tendances actuelles, qui privilégient une plus grande modestie. Le débat est ouvert.