L’exposition invite les visiteurs à effectuer un cycle complet à travers l’Égypte antique, de la création du monde par la lumière et le son à la résurrection d’Osiris, le dieu des morts.
Sous le soleil des bords du Nil, l’homme déjà s’interrogeait. Pourquoi au matin l’astre apparaît-il à l’est et disparaît-il le soir à l’ouest ? Et l’homme, pourquoi vient-il au monde et meurt-il toujours ensuite ? Portes du ciel, portes de la vie, des portes s’ouvrent et se ferment. Qu’y a-t-il derrière ?
Du terrestre au divin, un chemin vertical
Pour les anciens Égyptiens, « les portes du ciel » désignaient les battants du tabernacle abritant la statue d’une divinité, point de passage vers un autre monde. À son entrée dans l’exposition, le visiteur découvre un tel tabernacle, vide, sans portes, mais où l’on distingue une représentation du ciel soutenu par l’image du pharaon. Car l’univers égyptien se structure verticalement : Terre, roi, ciel, dieu. Le parcours de l’exposition évoque l’espace sensible, vu de la Terre, et l’autre dimension abritant le divin.
Fasciné par ce ciel, l’Égyptien bâtit des mythes expliquant « le premier matin », la création du monde par la lumière et le son. Émergent alors deux grands dieux. L’un, Rê, incarne le soleil. Quand il disparaît, les portes du ciel se ferment le soir, et le soleil aussi se régénère dans l’obscurité jusqu’au matin. L’autre grande divinité, Osiris, est le dieu cosmique, dieu des morts. Au soir de la vie, quand les portes se ferment, les humains vont se régénérer dans l’obscurité de la tombe.
Sous terre, dans la demeure d’Osiris : le mystère
Que se passe-t-il sous la tombe, dans cet espace inconnu parcouru par le soleil la nuit et par les humains après la mort ? Préservé par la momification, le corps découvre la géographie de cet au-delà mystérieux, demeure d’Osiris. Puis, le cycle se poursuivant, la lumière ramène la végétation. Dieu de la nature, Osiris devient donc le dieu de la résurrection. Le défunt, en quête de survie éternelle, aspire alors à sortir au jour, à s’envoler vers la chapelle de la tombe, sur terre, ultime lien avec les vivants.
Les portes du ciel sont aussi celles du temple, où seuls pénètrent les prêtres. Sur le parvis, le peuple tentera vainement d’établir un contact avec le divin en accumulant les statuettes et ex-voto de la piété populaire.
Informations pratiques. « Les portes du ciel : visions du monde dans l’Égypte ancienne » du 6 mars au 29 juin 2009. Musée du Louvre, Hall Napoléon, Paris. Tous les jours sauf le mardi de 9 h à 18 h, nocturnes jusqu’à 22 h le mercredi et le vendredi. Tarif : 11 euros. www.louvre.frDécouverte d’une reine dans la 118e pyramide égyptienne. Les services archéologiques égyptiens, repris par le site Internet www.artclair.com, ont annoncé la découverte d’une momie dans une pyramide de la nécropole de Saqqarah, à vingt kilomètres au sud du Caire. La momie, mise au jour en novembre 2008, pourrait être celle de la reine Sechséchet, mère du pharaon Téti ayant régné deux mille ans avant notre ère. La chambre funéraire de 22 mètres de long et de 4 mètres de large a également livré des pièces de monnaie et des bracelets d’or.
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Portes de l’au-delà
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°611 du 1 mars 2009, avec le titre suivant : Portes de l’au-delà