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Poliakoff : rythmes et imbrications

L'ŒIL

Le 1 mai 2002 - 252 mots

Né à Moscou en 1900, Serge Poliakoff s’installe à Paris en 1923 et se consacre à la peinture dès 1929, vivant de son travail de guitariste. Dans les années 50, c’est la reconnaissance internationale.
Le Musée des Beaux-Arts de Dunkerque présente une rétrospective de son œuvre (1937-1969) à travers une soixantaine de peintures et de dessins. La peinture abstraite de Serge Poliakoff pourrait se définir comme une abstraction non-géométrique qui joue sur des superpositions de couleurs et de matières, sur les imbrications.
Il fréquente les Delaunay, Kandinsky et Freundlich, ces aînés encouragent son engagement dans la non-figuration, mais leur travail n’influencera en rien sa peinture.
Il va à la conquête du « silence absolu ». Rythme, équilibre de la construction que sert une pâte picturale qui vibre en raison des lignes qui la perturbent. Il emploie une technique que l’on peut apprécier dans le tableau inachevé exposé, de superpositions de couches picturales par passages successifs du pinceau qui créent de riches vibrations de la couleur. Parallèlement est présentée une installation de Stéphane Calais. Cette œuvre, qui fait écho à la rétrospective, se compose d’une partition murale en noir et blanc, à laquelle répond au sol des coussins colorés et sur le mur opposé des dessins sur papier intitulés Four letters words. A cet ensemble s’ajoutent des tissus et de la vaisselle réalisés à partir de dessins de l’artiste.

- DUNKERQUE, Musée des Beaux-Arts, place du Général de Gaulle, tél. 03 28 59 21 65, 2 mars-2 juin, cat. 287 p., 74 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°536 du 1 mai 2002, avec le titre suivant : Poliakoff : rythmes et imbrications

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