De ses peintures, Stéphane Erouane Dumas (né en 1958) affirme qu’elles sont « des paysages dans lesquels l’espace et le temps s’étirent ».
L’abbaye Saint-André à Villeneuve-lez-Avignon accueille pour l’été, en collaboration avec la Galerie Pierre-Alain Challier, une exposition consacrée à ce peintre discret dont les forêts de bouleaux aux troncs crayeux sont l’un des thèmes de prédilection. Répéter le motif, l’amplifier, le déformer, l’étrécir… Les « variations végétales » de Stéphane Erouane Dumas, ainsi qu’il les appelle, déclinent à l’envi le même thème, comme en musique, selon une approche séquentielle que l’artiste compare volontiers à celle de compositeurs tels que Philip Glass ou Max Richter. Entre trompe-l’œil et réflexion métaphysique, figuration et abstraction, c’est aussi une ode à la nature et aux couleurs qui se déploie dans le palais abbatial du XVIIe siècle : glacis de bleus et de gris, touches de jaunes, d’ocre ou de rose orangé. Ce parcours d’œuvres sur toile et sur papier offre aussi l’occasion de visiter, perché sur les hauteurs d’Avignon à l’intérieur de l’enceinte du fort Saint-André, cette abbaye classée monument historique et entourée d’un parc romantique. La peinture contemplative de Stéphane Erouane Dumas, entre Lichens jaunes (2019-2021) et Forêt au loin (2017), reflets d’hiver et d’automne, semble le prolongement parfait de l’art botanique cultivé dans ce lieu, distingué en 2021 par l’Institut de France et le ministère de la Culture (prix de l’art du jardin).
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Peindre sur le motif
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : Peindre sur le motif