Paysages, de Hubert Robert à la France moche !

« Robert des ruines » y présente une vision sublimée d’un château de Chamarande antiquisant. L’expo, qui réunit une quinzaine d’artistes actuels, procède de ce glissement entre la nature réelle et la nature inventée (vision). Via de nombreux médiums (peinture, performance, photo, dessin, vidéo), c’est un panorama de réalités possibles et imaginaires qui s’offre aux plasticiens, s’inscrivant ici dans des recherches autour des relations entre nature/paysage et réalité/fiction. Le paysage fantasmé, la ruine et le « lieu fictionné » alimentent les œuvres méticuleuses de contemporains maîtrisant les techniques anciennes : Guillaume Bresson, Cyprien Gaillard, Laurent Grasso, Claire Tabouret. Chez d’autres, une interrogation écologique est à l’œuvre face au désordre du monde. Duncan Wylie expose des peintures anxiogènes, constituées de structures chaotiques résultant de catastrophes naturelles. Quant à Stefan Shankland, il montre, à proximité du Robert, un distributeur de cartes postales affichant des vues du coin dignes de la « France moche » ! Des panneaux publicitaires hideux pullulent dans des sites improbables, entre banlieue et campagne.

Ainsi, les artistes invités interrogent-ils, chacun avec leur regard, le point de vue et la construction du paysage. Un bémol cependant, on peut s’étonner que le parcours n’offre aucune œuvre installée dans les jardins du château. Chose étonnante quand on sait que la thématique principale de l’expo est la relation de l’homme à l’extérieur.