Le titre choisi par Wan-kyung Sung, directeur
de la quatrième Biennale d’art contemporain de Gwangju, en Corée, semble pour le moins étrange. Comment adapter le mot « Pause » à une exposition
qui fait partie du circuit
non-stop des biennales ?
Et pourtant, en présentant l’exposition, le directeur
s’est attardé sur l’étymologie grecque du terme et sur certaines de ses significations, comme « l’interruption temporaire d’une activité »
ou « la brève suspension de
la voix ». Une pause invite immanquablement à la contemplation, au silence,
à la réflexion et même
à la rédemption.
GWANGJU - Plus de 320 artistes participent jusqu’au 29 juin à la Biennale de Gwangju, en Corée du Sud. Ils seront répartis en quatre sections, même si la part du lion revient à celle organisée par Wan-kyung Sung, le directeur, en collaboration avec Charkes Esche – qui dirige le Rooseum Center for Contemporary Art de Malmö, en Suède –, et Hou Hanru, déjà commissaire de la dernière Biennale de Shanghai. Installée dans le Hall de la Biennale, au milieu du parc du 18-mai, cette partie réunira, suivant la mode actuelle dans le monde de l’art contemporain, des architectes (dont Yung-ho Chang, vainqueur du Prix Unesco pour la promotion de l’art) à 120 artistes.
Un espace important est réservé à une autre catégorie d’artistes aujourd’hui en vogue, ceux qui travaillent en groupe, tels les Parisiens de Glassbox. Parmi ceux qui restent individualistes, l’Extrême-Orient est comme d’habitude très vastement représenté. Aux côtés des artistes les plus en vue sur le circuit occidental apparaissent de nouveaux venus, comme le Kosovar Sislej Xhafa, la Britannique Lyn Lowenstein, le Français Antonio Gallego et, dans une moindre mesure, le Bulgare Nedko Solakov. Au nombre des artistes de la Biennale vivant en France figurent aussi Claude Lévêque, Véronique Boudier et Yang Jiechang. La deuxième section, hébergée dans la Galerie 5 du Hall de la Biennale, est organisée par Yong-Soon Min, professeur à l’université de Californie à Irvine. Son thème, “Lieux de la diaspora coréenne”, permet les retrouvailles des nombreux artistes locaux établis à l’étranger, surtout aux États-Unis. Les deux sections “externes” sont installées dans le parc où se trouve le siège de la Biennale et dans l’ancienne gare ferroviaire. Ici, sous le titre “Connexion”, les œuvres d’une vingtaine d’artistes coréens interagissent avec les citoyens de Gwangju.
- BIENNALE DE GWANGJU, jusqu’au 29 juin, 149-2 Yongbong-dong Buk-gu, Gwangju, Corée, tél. 82-62-515-0555, www.gwangju-biennale.org
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Pause orientale
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°147 du 19 avril 2002, avec le titre suivant : Pause orientale