Les années folles, la bohème de Montmartre et de Montparnasse, les prostituées, l‘alcool et la drogue... tel est l‘univers de Jules Pascin (1885-1930), ce peintre-dessinateur d‘origine bulgare qui s‘installe à Paris dès 1905, et devient l‘une des figures les plus aimées des milieux artistiques de l‘époque – sans doute en raison de sa prodigalité. Fréquentant les avant-gardes, il ne retient du cubisme que son trait incisif. Son style relève plutôt d‘une veine expressionniste. Pascin trouve dans les maisons closes son sujet de prédilection : les nus féminins, dont il aime retranscrire la sensualité spontanée, empreinte d‘une certaine passivité. Son esprit curieux l‘entraînera maintes fois à quitter la vie mouvementée de la capitale pour entamer de longs séjours en Amérique ou dans les pays du Maghreb qui lui inspirent des toiles marquées par l‘exotisme. Lorsqu‘il se donne la mort, en juin 1930 dans son atelier du boulevard de Clichy, toutes les galeries de Paris ferment en signe de deuil, alors qu‘un cortège d‘un millier de personnes se dirige vers le cimetière de Saint-Ouen, l‘accompagnant pour son dernier voyage.
ALBI, Musée Toulouse-Lautrec, 10 octobre-6 décembre.
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Pascin le dandy
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°500 du 1 octobre 1998, avec le titre suivant : Pascin le dandy