Parcours du feu

Principal initiateur de cet événement, Christian Béalu admet que certains marchands ne sont pas revenus – ils sont quinze au lieu de dix-huit – mais que « qualité prime » ! Cette édition s’annonce plus institutionnelle, en partenariat avec six musées dans lesquels la céramique a une place de choix, et sera ponctuée par la signature du nouvel ouvrage de Jean Rosen, incollable sur les faïences de Nevers. Elle demeure européenne, et l’on peut se réjouir de la venue, pour la deuxième année consécutive, du Londonien Bazaart et de deux Bruxellois qui sont les galeristes Lamy et Jean Lemaire, rejoints par Laurence Lenne, d’Art et Patrimoine.
Parmi les exposants fidèles, de belles pièces de Chine sont toujours présentées par Bertrand de Lavergne, tandis que Vincent L’Herrou a opté pour la faïence de Rouen. À la galerie Arcanes, les collectionneurs seront attentifs à une plaque dévotionnelle provenant d’Italie. Le parcours promeut des spécialités très variées qui résistent à la crise. Mais il reste toujours de bons achats à faire, notamment en ce qui concerne les pièces dites de « décoration », moins en vogue en ce moment. Christian Béalu conseille par ailleurs de se tourner vers les faïences régionales, « tellement gaies », et qui, au fil des ans, prennent toujours plus de valeur.