« Non, la peinture n’est pas un médium obsolète », affirme Évelyne Artaud, commissaire d’une exposition dressant l’« État des lieux » de la collection d’art contemporain du musée de Châteauroux. La peinture étant le fil conducteur de ce fonds commencé il y a vingt ans, sa vitalité ne s’est au contraire jamais démentie. Son cours ne fut pas pour autant un long fleuve tranquille et son histoire fut toujours dépendante d’un héritage artistique accepté ou rejeté. Ainsi, après la Deuxième Guerre mondiale, les partisans de l’École de Paris, adeptes de l’abstraction lyrique, dont les fers de lance sont Hartung, Estève, Mathieu, Zao-Wou-Ki, s’opposent aux artistes préconisant la figuration narrative regroupés sous le titre de Nouvelle Figuration – Erró, Adami, Klasen, Velickovic et Cueco. D’autres, tel Claude Viallat, optent pour la déconstruction analytique des composants de la peinture se tournant vers le mouvement Support-Surface. Sont également présentés une centaine d’œuvres graphiques d’Henri Michaux, d’Alechinsky, de Pignon-Ernest, etc. Cet état des lieux prospectif est également ouvert aux problématiques de la peinture des années 90, aux préoccupations d’artistes plus jeunes tels que Garouste, Laget, Pincemin, aux prises avec la représentation qui n’est plus aujourd’hui ni évidente ni acquise.
CHÂTEAUROUX, Couvent des Cordeliers et Hôtel Bertrand, jusqu’au 4 avril.
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Non, la peinture n’est pas un médium obsolète
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°504 du 1 mars 1999, avec le titre suivant : Non, la peinture n’est pas un médium obsolète