Le Vatican poursuit sa politique de prêts à l’étranger et, après les États-Unis, honore aujourd’hui l’Allemagne de ses chefs-d’œuvre pour une exposition consacrée aux années les plus fécondes de la Renaissance.
BONN - L’Allemagne, dont la contribution aux finances catholiques vient juste après celle des États-Unis, a obtenu une faveur exceptionnelle du Vatican : la Kunst und Ausstellunghalle, à Bonn, a reçu en prêt quelques-uns de ses trésors pour l’exposition “Haute Renaissance au Vatican : art et culture à la cour papale”. Du début du pontificat de Jules II, en 1503 à la mort de Clément VII, en 1534, elle couvre les années les plus fastes de la Renaissance. À côté des inestimables chefs-d’œuvre que sont le Saint Jérôme de Léonard et les panneaux de prédelle exécutés par Raphaël pour le retable Baglioni, le Cortile delle Statue de la villa du Belvédère a été reconstitué grandeur nature. Les statues qui s’y trouvaient sous Jules II y ont été disposées : la Vénus Felix, le fameux groupe d’Hercule et Telèphe, et la Vénus au bain spécialement restaurée pour l’exposition.
Par ailleurs est présentée une belle sélection de codex de la Bibliothèque apostolique vaticane. De la musique liturgique consignée dans ces manuscrits sera jouée pour la première fois depuis le XVIe siècle, et un CD de compositions écrites pour la chapelle papale et récemment découvertes a été enregistré.
Pour évoquer les Stanze de Raphaël, la chapelle Sixtine ou les réalisations de Bramante, plusieurs visites virtuelles du palais du Vatican au temps de la Renaissance ont été imaginées par Manfred Koob, professeur d’architecture à l’Université technique de Darmstadt. Quelque 40 000 détails ont dû être mémorisés afin de recréer divers parcours dans cet immense dédale.
Jusqu’au 11 avril, Kunst und Ausstellunghalle, 4 Friedrich-Ebert-Allee, Bonn, tél. 49 228 91 71 200, tlj sauf lundi 10h-19h, mardi et mercredi jusqu’à 21h.
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On ne prête qu’aux riches
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°74 du 8 janvier 1999, avec le titre suivant : On ne prête qu’aux riches