Nom : Muntadas. Prénom : Antoni. Âge : 58 ans. Profession : artiste. Signes particuliers : depuis 30 ans, ce créateur espagnol démonte et subvertit les mécanismes médiatiques. Voilà que les artistes se mettent à critiquer notre nouvelle société de l’information... Une sorte de poil à gratter à l’heure de l’internet. Après l’exposition de Philippe Cazal, c’est maintenant au tour de Muntadas de décrypter les systèmes d’information mais aussi de représentation. Pour matérialiser sa réflexion, il utilise depuis 1971 une pluralité de moyens : « Je pense que c’est logique d’utiliser la vidéo si je veux parler de la télévision. » Tout lui est bon : installations, panneaux d’affichage, tapis, limousines, bouteilles, CD-Rom, et bien entendu le support papier. Une manière de se libérer du choc des photos et du poids des mots... C’est ce dernier aspect de son travail qui est montré dans le cadre de sa dernière exposition intitulée « m./m/ » (multiplier.médiatiser.). Il décompose, isole, recadre, reproduit textes et images. Chaque imprimé est soit « médiatisé » par le biais de diapositives projetées, soit archivé ; des archives que le visiteur est invité à consulter sous la conduite d’un cicérone. Finalement, Muntadas fait-il de la politique, lui qui considère ses œuvres comme autant d’interventions ? On penserait alors au travail sulfureux d’un Hans Haacke. Mais non, ce trouble fête se veut réaliste : « Nous serions vraiment prétentieux ou naïfs de croire que notre art a une influence directe sur les hommes politiques. » N’est-ce pas au spectateur de compléter l’œuvre en réfléchissant lui-même, voire en agissant ? Vaste programme.
CHATOU, Centre national de l’Estampe et de l’Art imprimé, jusqu’au 17 décembre.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°521 du 1 novembre 2000, avec le titre suivant : m.m.m. muntadas.com