« Antonioni, aux origines du pop » : voici une exposition cinéma/arts plastiques comme on les aime, car elle tient toutes ses promesses.
Ne succombant pas à la mode fétichiste de rassembler uniquement des reliques ayant servi à tel ou tel film (bien sûr on y trouve quand même quelques trophées comme Oscar, Lion et Palme d’or), cette somptueuse exposition invite les visiteurs à revenir sur l’un des plus grands cinéastes modernes du XXe siècle et à découvrir les multiples correspondances avec sa propre pratique de plasticien – Antonioni était aussi peintre et photographe – et avec les autres arts. Conçu élégamment par Dominique Païni, le parcours est organisé en neuf sections, de « L’influence de Visconti » à « Antonioni contemporain » en passant par « L’adieu à l’Italie », dévoilant scénarios, notes, photographies, peintures et extraits de films. Pour nourrir ses longs métrages si esthétiques (La Nuit, L’Éclipse, Profession : reporter…), Michelangelo Antonioni (1912-2007), cinéaste de l’incommunicabilité sur fond de cadrages géométriques implacables a posé son œil partout. La musique est au rendez-vous, avec des pochettes de disques (Herbie Hancock, Rolling Stones, Pink Floyd…) se référant à ses productions pop et hippie (Blow-Up, Zabriskie Point) ainsi que la peinture, fortement présente, via des pièces splendides signées Burri, Morandi et autres Rothko. Au fil du temps, l’art expérimental d’Antonioni a fini par influencer moult plasticiens. Aussi, une dernière salle est consacrée à des vidéastes fortement marqués par son empreinte : Louidgi Beltrame, Carsten Höller, Philippe Parreno, etc. Un conseil, ne ratez surtout pas cette exposition passionnante et transversale !
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Michelangelo Antonioni, profession : artiste
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Abonnez-vous dès 1 €La Cinémathèque française Musée du cinéma, 51, rue de Bercy, Paris-12e, www.cinematheque.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°680 du 1 juin 2015, avec le titre suivant : Michelangelo Antonioni, profession : artiste