« Je voudrais que mon travail sur la chapelle soit comme une fleur. Je voudrais en faire mon chef-d’œuvre », affirmait Henri Matisse au sujet de la chapelle du Rosaire qu’il réalise pour les Dominicaines de Vence en 1951. 50 ans après l’inauguration, le Musée Matisse et le château de Villeneuve s’associent pour célébrer cet édifice religieux, symbole du renouveau de l’art sacré propre aux années 50-60. A Nice, les dessins préparatoires des 14 stations du chemin de croix sont pour la première fois exposés au public, alors qu’à Vence de nombreux artistes contemporains sont conviés autour du thème de la Résurrection (Buraglio, Dezeuze, Nemours, Raynaud, Sarkis, Soulages...). Il aura fallu quatre ans à Matisse pour venir à bout de ce projet qui suscita l’incompréhension de certains de ses contemporains, tant le traitement de l’image était allusif, signalétique. L’artiste, pris au soir de sa vie d’une aspiration divine, précise dans ses Ecrits et propos sur l’art : « Tout art digne de ce nom est religieux. Soit une création faite de lignes, de couleurs ; si cette création n’est pas religieuse, elle n’existe pas. Il ne s’agit que d’art documentaire, d’art anecdotique... qui n’est plus de l’art ».
NICE, Musée Matisse, 164, av. des Arènes, tél. 04 93 53 40 53, 20 avril-10 septembre, VENCE, château de Villeneuve, 2, place du Frêne, tél. 04 93 58 15 78 et chapelle du Rosaire, 466, av. Henri Matisse, 21 avril-25 juin.
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Matisse en sa chapelle
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Matisse en sa chapelle