Difficile de pénétrer dans les photographies de la série Limits pour la première fois présentée à l’espace d’art Immanence. Et si par hasard l’on y parvient, plus difficile encore est-il de s’en échapper.
Les cadrages, frontaux et serrés, n’offrent pas au regard le recul nécessaire. Les vues, saturées, sont obstruées, ici par un pan de béton (un mur ou la rampe d’accès d’un parking), là par le tablier d’un pont, ailleurs par un talus laissé à l’abandon. Il faut dire que cette série de trente photographies prises entre 2003 et 2007 par le Studio Marlot & Chopard (nom sous lequel travaillent désormais Rémy Marlot et Ariane Chopard-Guillaumot) a été réalisée autour du périphérique parisien, lieu de transit par excellence, sorte de zone franche où personne ne semble pouvoir vivre. Limits, c’est d’abord la limite géographique bien sûr, mais c’est aussi la limite de la vision à tout moment empêchée dans sa tentative d’aller de l’avant. C’est enfin la limite du supportable. Si Marlot & Chopard réfutent toute idée de dénonciation par ce travail, ils admettent l'avoir réalisé à un moment de doute profond : celui où leur carrière franchissait la limite vers la reconnaissance.
Immanence, 21, avenue du Maine, Paris-15e, www.art-immanence.org
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Marlot & Chopard : extrêmes limites
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°645 du 1 avril 2012, avec le titre suivant : Marlot & Chopard : extrêmes limites