Au cours des dernières décennies, un certain nombre d’artistes ont souhaité imposer de nouvelles relations avec l’espace institutionnel, soit en s’y investissant, soit en le transformant en atelier, soit en remettant en question son statut et sa fonction. Invité pour la troisième fois au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Marcel Broodthaers (1924-1976) a développé avec cette institution une relation très personnelle, en conduisant toutes sortes d’activités, comme des visites guidées, des lectures, des performances. Il a transformé les lieux en un véritable laboratoire expérimental. Figure majeure de l’art contemporain des années 60-70, il a contribué à faire éclater toutes les habitudes normatives et perceptives et par là même exercé une influence considérable sur toute une génération d’artistes.
Son art, qui en appelle aux modes les plus divers (peinture, sculpture, photo, vidéo, cinéma, écriture), crée une sorte de syncrétisme des différents mouvements d’avant-garde de son temps. Dans une actualité qui semble parfois ressasser toujours les mêmes ficelles, l’exposition qu’a conçue Corinne Diserens pour le Palais des Beaux-Arts ne relève en rien de l’hommage mémorable mais témoigne de la présence active d’une œuvre dont les ressources à l’invention, tant formelle que critique, sont encore à même de nous surprendre.
- BRUXELLES, Palais des Beaux-Arts, 10, rue Royale, tél. 2 507 84 66, 10 mars-10 juin.
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Marcel Broodthaers comme chez lui
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Marcel Broodthaers comme chez lui