Maeght, des amis qui lui veulent du bien

 Il en fut pourtant ainsi, signe bienheureux de la contagion de leur passion. Intitulée « 50 artistes, une collection », la première exposition qu’Olivier Kaeppelin, le nouveau directeur de la fondation, a prise en charge est l’occasion de découvrir la totalité des acquisitions que cette Société a réalisées au fil des quarante-cinq années de son existence.

Il y va tout d’abord d’un ensemble qui exhibe, selon le directeur, les « grandes questions posées par l’art sur l’individu, les idées et les formes », puis d’un choix esthétique assez ouvert qui a permis à Kaeppelin d’en structurer la présentation en sept chapitres distincts. La peinture et la ligne, le corps, le rythme, la forme mentale, le secret, l’au-delà et le sujet en composent la colonne vertébrale. Outre la célébration de l’engagement mécène des amis donateurs, l’intérêt de cette exposition réside dans le choix qu’ils ont fait des œuvres en toute fidélité aux grandes lignes directrices posées par les fondateurs, tout en s’attachant à prospecter en termes d’avenir. D’Alberola à Voss, en passant notamment par Barceló, Erró, Le Gac, Moninot, Monory, Rebeyrolle et Soulages, la liste des artistes entrés dans la collection de la fondation par le biais de la Société des amis n’est pas seulement flatteuse, elle est prospective.