Madrid s’enflamme pour l’Arco

L’Arco est la foire d’art contemporain la plus importante d’Espagne. Environ 200 exposants, dont la moitié de galeries espagnoles et portugaises, exposent dans une ambiance festive avec le soutien de la ville de Madrid. Les Espagnols apprécient ce rendez-vous annuel qui attire également nombre de visiteurs internationaux.
L’Arco souffle cette année ses 25 bougies et c’est donc dans une atmosphère encore plus joyeuse qu’elle s’ouvre en 2006. L’Autriche est le pays invité d’honneur. Une section entière lui est consacrée autour d’une sélection d’une vingtaine de galeries autrichiennes.
Très sympathiques, ces Espagnols. Le seul problème est qu’ils ont tendance à n’acheter que de l’art de chez eux, à préférer les artistes hispaniques ou latino-américains. Pour une galerie étrangère qui voudrait faire des affaires, mieux vaut avoir un Lopez, un Rodriguez ou un Gomez sur sa liste d’artistes.
La Française Claudine Papillon fait un accrochage d’œuvres d’un groupe d’artistes de sa galerie. Son meilleur atout : Javier Perez qui a représenté l’Espagne à la Biennale de Venise en 2001 avant d’être exposé au Musée national de la reine Sofia à Madrid en 2004. Patrick Bongers de la galerie parisienne Louis Carré & Cie expose notamment une sélection d’œuvres d’Arroyo, quelques peintures de Francisco Bores, un artiste historique dont les peintures valent aujourd’hui autour de 100 000 €, et les derniers travaux du Cubain Kcho.
Autre habitué français de l’Arco, David Fleiss de la galerie 1900-2000, voit les mentalités évoluer. « L’engouement pour l’art espagnol existe mais ce n’est plus aussi fort que cela a été. Les amateurs internationaux d’art contemporain en visite à l’Arco donne une nouvelle impulsion et les collectionneurs espagnols commencent à s’ouvrir sur tout. Sans compter le fort pouvoir d’achat des musées et fondations espagnols qui choisissent des pièces internationales. »