Le Muséum national d’histoire naturelle livre ses secrets et dévoile à l’automne sa collection royale de vélins.
Au nombre de sept mille, ces gouaches et aquarelles sur parchemin de grande qualité (obtenu à partir de la peau d’un veau mort-né) représentent depuis 1630 les espèces animales et végétales du Jardin botanique et de la Ménagerie. Initiée par Gaston d’Orléans, le frère de Louis XIII, la collection est déplacée et continuée au Muséum en 1793 pour son intérêt scientifique. Si les dessins « d’après nature » des miniaturistes Nicolas Robert (1614-1685), Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) ou encore Pancrace Bessa (1772-1846) étaient conçus pour assister les professeurs dans leurs cours, ils n’en sont pas moins esthétiques. Sur ces planches légendées à la plume et encadrées d’or, « l’exactitude scientifique, la finesse du trait et l’utilité des détails sont embellis par la mise en scène, le traitement de la couleur et un certain mouvement », exulte la commissaire Pascale Heurtel. Les peintres étaient donc dotés d’un talent certain, faisant des vélins un objet entre art et science. L’exposition, organisée à l’occasion de la sortie de l’ouvrage Les Vélins du Muséum national d’histoire naturelle le 12 octobre, présente près de cent cinquante exemplaires dans une scénographie sobre et boisée, à l’image des précieux portefeuilles dans lesquels ils sont conservés. Au fil des vitrines s’observent de sublimes spécimens floraux, d’étranges variétés de cucurbitacées, mais aussi des animaux disparus ou menacés comme le couagga et l’ours blanc.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Luxueux vélins
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cabinet d’histoire du Jardin des plantes, 57, rue Cuvier, Paris-5e, www.mnhn.fr
Légende Photo :
Ara rouge, Psittacus maca, collection du Muséum national d’histoire naturelle, Paris © Photo MNHN, dist. RMN/Tony Querrec
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°694 du 1 octobre 2016, avec le titre suivant : Luxueux vélins