Artistes "conservateurs" dans leur présentation mais largement provocateurs dans leurs œuvres, le couple Gilbert & George ne laisse jamais indifférent. Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris propose une importante rétrospective de leur travail.
PARIS. George, né dans le Devon, et Gilbert, Italien des Dolomites, se rencontrent en 1968 à la Saint-Martin’s School of Art de Londres. Ils ne se quitteront plus. Travaillant en parfaite symbiose, se considérant d’ailleurs comme un seul et même artiste, ils réalisent en 1969 leurs premières Living Sculptures, pièces à mi-chemin entre la sculpture et la performance. Habillés en dandys anglais, mais le visage argenté, doré ou simplement rouge, les deux hommes posent pendant des heures. Toujours vêtus de ces mêmes costumes-cravates, ils vont sans cesse se mettre en scène, à travers, notamment, une série de photographies débutée en 1971. Obnubilés par le rapport de l’art à la vie, les deux artistes, misogynes et se disant de droite, n’hésitent pas à exposer leur nudité ou à peindre avec des excréments. Ils espèrent ainsi arriver à leurs fins : "Frapper le spectateur avant qu’il ait le temps de réfléchir". Parallèlement à ces photographies, dessins et peintures, une série de vidéos et de films permettent de cerner au mieux ces deux personnages, auteurs d’un art parfaitement étranger au documentaire.
GILBERT & GEORGE, 4 octobre-4 janvier 1998, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président-Wilson, 75116 Paris, tél. 01 53 67 40 00, tlj sauf lundi 10h-17 h 30, sam. et dim. 10h-17h30.
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L’orgie Gilbert & George
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°44 du 26 septembre 1997, avec le titre suivant : L’orgie Gilbert & George