Fidèle à sa mission de mise en valeur des artistes locaux, le Centre d’art contemporain de la ville de Bruxelles expose Emilio Lopez-Menchero, plasticien belge d’origine espagnole qui a marqué les esprits bruxellois au moins à deux reprises par le passé.
Une première fois, en 2006, avec Pasionaria, porte-voix monumental installé face à la Gare du midi, une seconde, en 2010, avec sa réplique du Check Point Charlie, qui avait alors médusé les automobilistes. Pour cette première exposition monographique, sont rassemblés les installations, vidéos, peintures, dessins et photographies qui attestent d’une pratique pluridisciplinaire. Celle-ci révèle l’unicité des recherches de l’artiste centrées sur l’identité et l’altérité à travers les représentations du corps humain. Avec humour, Emilio Lopez-Menchero se met régulièrement lui-même en scène. En témoigne une série d’autoportraits où le photographe se travestit en hommes célèbres. Les images sont souvent drôles (Picasso, Frida, Arafat) ou parfois franchement caustiques, à l’instar de I’m Trying to Be Dutroux.
Deux installations marqueront aussi les esprits : Willkommen, Bienvenue, Welcome !, et Brugse Huis dénoncent des drames de l’immigration. Celui d’une Nigérienne étouffée à l’aéroport de Bruxelles lors d’une tentative d’expulsion et celui des centres de rétention, matérialisés par une cage grillagée imitant l’architecture des maisons brugeoises traditionnelles. Ces deux œuvres sont précédées d’une installation d’Esther Ferrer, artiste espagnole invitée par Emilio Lopez-Menchero, en raison de la manière engagée avec laquelle leur art respectif aborde les thématiques de l’identité et de la corporalité.
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Lopez-Menchero, électron libre
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Abonnez-vous dès 1 €Centrale for Contemporary Art, 44, place Sainte-Catherine, Bruxelles (Belgique), www.centrale-art.be
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°677 du 1 mars 2015, avec le titre suivant : Lopez-Menchero, électron libre