La pratique photographique est aujourd’hui malade. Il semble que l’intime soit désormais une catégorie indépassable, que la mise en fiction de l’identité constitue la moelle de toute production imaginaire.
À force d’entendre des critiques clamer qu’il existe désormais des photographes, des artistes qui utilisent la photographie et des artistes qui, simultanément, sont des photographes, toute une jeune génération s’est assignée pour rude tache de produire indéfiniment du banal et de l’insignifiant. Faut-il leur rappeler que l’image photographique ne souffre d’aucune médiocrité. Depuis quelques temps, des lieux tentent de répondre à ces critiques, dont le Festival de Cahors. Cette année, celui-ci est placé sous le signe de « l’EXTRAetORDINAIRE », titre choisi par la nouvelle commissaire, Christine Macel, avec Lou Reed, rock star fondateur des Velvet Underground, en « guest star ». Sous ce label se cache une programmation qui cherche à départager certaines pratiques refusant l’ordre pré-établi de cet idéalisme du banal. L’exercice est périlleux. Les artistes sélectionnés étonnent, agacent parfois. Mac Adams, Alain Bublex, Fischli & Weiss constituent quelques-unes des agréables surprises de cette édition. Comme il se doit, l’ensemble est complété par les soirées nomades à la programmation toujours aussi alléchante et par un ensemble de mises en situation dans la ville.
CAHORS, différents lieux, 18 juin-4 juillet, cat. 126 p.
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À l’ombre de Lou Reed
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°507 du 1 juin 1999, avec le titre suivant : À l’ombre de Lou Reed