Le décès, le 13 février dernier, de Gabriele Basilico n’a pas remis en cause l’exposition programmée dans le cadre du festival Photomed. Au contraire, il en avait sélectionné les images, leurs formats, scénographié ausi sur plan leur répartition, ravi comme toujours de se repencher sur son travail.
Les villes méditerranéennes choisies pour thème par les commissaires de l’exposition – Jean-Luc Monterosso, Philippe Sérénon – déclinent ainsi au fil des pièces traversées : Barcelone, Beyrouth, Gênes, Istanbul, Monte-Carlo, Naples, Palerme et Rome, série réalisée en couleur au fil du Tibre durant l’automne 2007, et pour la première fois exposée en France.
De ville en ville, le photographe milanais, architecte de formation, dresse l’état des lieux du processus urbain et des actions ou interventions humaines. Ruines de Beyrouth ou tours compressées de Monte-Carlo, le regard essentiellement en noir et blanc n’est jamais froid. Il ne se répète pas davantage.
Référence absolue dans l’analyse des transformations urbaines, pionnier d’ailleurs en la matière, Gabriele Basilico cristallise en une seule image « le phénomène de la décomposition de la ville et de la modification du tissus urbain », comme il disait. La vision est forte, délicate. Les photographies couleur de Rome tranchent par leur approche teintée d’une douce mélancolie. Elles reviennent aux origines urbaines de la capitale italienne, à son évolution condensée ici dans les ponts du Tibre construits à différentes époques. Le pessimisme n’appartient toutefois pas à son langage, il ne faisait pas davantage partie de la façon d’être de cet homme curieux et chaleureux.
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L’obsession urbaine de Gabriele Basilico
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°658 du 1 juin 2013, avec le titre suivant : L’obsession urbaine de Gabriele Basilico