L’invitation à la danse faite par les musées s’est largement institutionnalisée depuis plus d’une décennie, explorant les effets de cette délocalisation d’un art dans l’espace d’un autre.
Si l’espace du musée peut accueillir de la danse, un espace dédié à la danse (CND) peut-il accueillir un musée ? C’est le pari que fait le Centre national de la danse avec son « Invitation aux musées », mettant l’ensemble de ses espaces à disposition de six centres d’art internationaux, parmi lesquels le Musée Reina Sofia de Madrid qui invite Esther Ferrer, l’Institut d’art de Chicago avec Cally Spooner, la Fondation Serralves faisant venir Francisco Tropa, ou encore le Magasin de Grenoble, qui réunira une vingtaine d’artistes. Si les codes du musée sont repris par le CND, comme par exemple le grand studio transformé en espace d’expositions vidé de ses gradins, ou l’accès libre durant toute la journée d’ouverture avec un seul billet d’entrée qui remplace l’horaire précis d’un spectacle, cette invitation ne se limite pas à une ressemblance avec l’espace muséal, mais souligne, à juste titre, l’importance de l’espace de l’œuvre d’art et, par conséquent, la limite ainsi tracée entre les médiums. Car la performance, qui appartient historiquement au champ des arts visuels, est au cœur de cette programmation. Bien qu’elle utilise, comme la danse, le corps et l’instantanéité, elle s’en distingue. L’invitation à… la performance faite par l’institution de la danse est sans doute l’aspect le plus passionnant de cette proposition pour tenter de comprendre en quoi l’espace de représentation de l’œuvre d’art contribue à la définir.
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L’invitation aux musées : la boîte noire montre patte blanche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°717 du 1 novembre 2018, avec le titre suivant : L’invitation aux musées : la boîte noire montre patte blanche