L’histoire miraculeuse de la Sainte Chandelle

L'ŒIL

Le 1 mai 2005 - 253 mots

À la fin du XIe siècle et au début du xiie, plusieurs régions de l’Europe du Nord sont touchées par une redoutable épidémie, nommée « le mal des ardents ». Ce fléau qui décime les populations est considéré comme un châtiment de Dieu. Dans la nuit du 24 au 25 mai 1105, les trouvères Itier et Norman ont une vision : une femme vêtue de blanc apparaît, leur demandant de se rendre à la cathédrale d’Arras où cent quarante-quatre personnes sont en train de mourir de ce mal. La femme leur remettra alors un cierge allumé dont ils devront faire couler la cire dans l’eau, avant de la faire boire aux malades. Afin de pouvoir accomplir leur mission, les deux hommes doivent d’abord se réconcilier (Norman a tué le frère d’Itier). Le miracle se produit, les malades guérissent, puis le cierge est mis à l’abri, gardé par une confrérie. Chaque année, des processions sont organisées en mémoire de l’événement qui devient l’objet d’un véritable culte. C’est à ce pan de l’histoire religieuse d’Arras que le musée des Beaux-Arts consacre une exposition d’une centaine de peintures – dont le Miracle de la Sainte Chandelle, une superbe huile sur bois de 1625. Sculptures, reliquaires, dessins, manuscrits, registres... montrent la persistance de ce sujet dans l’histoire de l’art et de la ville au cours des siècles, et les différentes interprétations que cet épisode a pu susciter.

« Histoire d’un miracle. La Sainte Chandelle d’Arras », ARRAS (62), musée des Beaux-Arts, 22 rue Paul Doumer, tél. 03 21 71 26 43, www.musenor.com, 9 avril-4 juillet.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°569 du 1 mai 2005, avec le titre suivant : L’histoire miraculeuse de la Sainte Chandelle

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