Ceux qui l’ont vu s’en souviennent encore. Impossible, en effet, d’oublier cette figure de géant enfermé derrière les vitres de la façade de l’ancien Opéra-Comique, que Samuel Rousseau avait eu l’idée de projeter lors de la 2e Nuit blanche en 2003.
Une véritable prouesse alliant perfection technologique, humour et poésie. Ce sont là les qualités de la démarche de l’artiste que confirme sa première exposition personnelle à Paris à la galerie Polaris.
Rousseau est passé maître dans l’art des logiciels et des programmes informatiques. La façon qu’il a de mettre ces technologies au service d’une production d’œuvres vidéographiques lui appartient en propre et les œuvres qu’il réalise n’ont pas d’équivalent. Intelligente d’une histoire de l’art dont il revisite volontiers les genres, son exposition en appelle à celui du paysage, de la scène urbaine et de la vanité.
En quelques pièces d’une extrême simplicité apparente, Rousseau nous offre ainsi à voir la vie et la mort d’un arbre, la spirale vertigineuse d’un embouteillage et l’éternel tressaillement d’une flamme de bougie. Des images qui happent le regard d’autant plus fortement qu’elles semblent relever d’un tour de magie inexplicable. Entre réalité et fiction, l’art de Samuel Rousseau s’est inventé un espace inédit qui n’est pas sans rappeler les expérimentations plastiques des premiers temps de la découverte de l’image animée. Dans la prestigieuse et savante lignée de Méliès.
« Samuel Rousseau », galerie Polaris, 15, rue des Arquebusiers, Paris 3e, tél. 01 42 72 21 27, jusqu’au 25 octobre 2008.
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L’esprit de Méliès
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°606 du 1 octobre 2008, avec le titre suivant : L’esprit de Méliès