Disparu en janvier 1996, Richard Baquié a enseigné trois ans à l’École nationale supérieure des beaux-arts qui lui rend hommage, avant la rétrospective que présentera le CAPC de Bordeaux.
PARIS - Né à Marseille en 1952, Richard Baquié développa depuis le début des années quatre-vingt une œuvre qu’inspirait l’idée de voyage. Utilisant des matériaux de récupération, très souvent des fragments d’automobiles bricolés avec un luxe d’ingéniosité, ses sculptures-installations faisaient appel au mouvement, à la musique, et évoquaient des voyages impossibles. S’y croisaient des références plastiques (Rauschenberg, Vostell, Panamarenko) et littéraires ou cinématographiques (Godard, Antonioni), traitées avec plus ou moins de distance. La fiction est en effet l’un des aspects essentiels de ce travail, mâtinée le plus souvent d’une sorte de poésie désabusée que les titres (Autrefois il prenait souvent le train pour travestir son inquiétude en lassitude) traduisaient avec une emphase humoristique. Baquié avait, à l’occasion de la Biennale de Lyon en 1992, présenté Étant donnés, reconstitution minutieuse du verso de la dernière œuvre de Marcel Duchamp.
On découvrira à l’École des beaux-arts un travail relativement ancien – Amore mio (Plymouth), 1985 –, deux de ses dernières installations – Morphogène, 1990, Tôt ou tard, 1994 –, et des dessins et photographies retouchées. Pour sa part, le Capc de Bordeaux présentera de juin à septembre une exposition plus complète retraçant le parcours d’un artiste qui était loin d’avoir épuisé son inspiration.
RICHARD BAQUIÉ, jusqu’au 12 janvier, École nationale supérieure des beaux-arts, 13 quai Malaquais, tlj sauf lundi 13h-19h.
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Les voyages de Baquié
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°32 du 1 janvier 1997, avec le titre suivant : Les voyages de Baquié