Croisant les siècles, déclinant les thèmes, les dix sections de cette exposition entremêlent les peintures, les sculptures, les vidéos et les installations.
Une invitation à flâner dans l’univers infiniment riche en résonances du silence évoqué sous de multiples formes artistiques et à constater une fois encore qu’il y a des œuvres qui nous parlent et d’autres pas, celles qui paraissent sonores et celles qui sont muettes, mais font entendre un message. Comment peindre les silences de la méditation, de la conversation suspendue, de la solitude, du sacré, de la nature vivante et de la nature morte ? Corot, Morandi, Liotard, Dürer, Vallotton, Ribera, Fantin-Latour et d’autres proposent leurs réponses. Elles ouvrent le dialogue, dévoilent les non-dits, colorient l’idée que chacun se fait du silence. L’exposition est conçue comme une musique douce à écouter avec les yeux seulement, au long d’un parcours rythmé par des œuvres formant une partition qui ne cesse de surprendre, comme le Tacet de John Cage.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°724 du 1 juin 2019, avec le titre suivant : Les silences sont d’or