Au seul nom des Brigades du Tigre, c’est toute une génération qui revit dans sa tête d’intenses et palpitants moments de télévision.
De 1973 à 1983, ce fut l’une des séries les plus chéries et les plus attendues de l’époque. Policière, elle contait les folles aventures de trois flics – Valentin, Pujol et Terrasson – dans le Paris du début du XXe siècle. Culte, elle avait été imaginée par le réalisateur Victor Vicas, qui en avait confié les fonds de générique et les prologues en tête de chaque séquence à André Raffray (1925-2010), chef du service Animation de la Gaumont. Les gouaches que ce dernier réalisa ne tardèrent pas à s’imposer comme de véritables chefs-d’œuvre tant par leur contenu que par leur traitement plastique.
Soucieux de restituer le contexte politique et social, l’atmosphère et le décor du temps passé, Raffray mena toutes sortes d’enquêtes pour être au plus proche de la vérité. À cette fin, il exploita toute la documentation existante, qu’elle soit livresque, médiatique, photographique ou filmique. Non seulement ses gouaches sont un trésor d’informations sur cette période, mais elles instruisent une esthétique qui bat le flanc à toutes les croisades menées alors contre la peinture figurative. Ce faisant, André Raffray porte très haut le concept d’illustration en renouvelant le genre en écho à celui de scénario. Publié à l’occasion de l’exposition de Libourne, le magnifique ouvrage qui représente la totalité des gouaches réalisées par l’artiste compose comme les « Riches Heures » d’une époque dite tour à tour « belle » et « moderne ».
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les Riches heures d’André Raffray
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Musée des beaux-arts, chapelle du Carmel, 45, allée Robert-Boulin, Libourne (33), www.ville-libourne.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°662 du 1 novembre 2013, avec le titre suivant : Les Riches heures d’André Raffray