Cecil Beaton (1904-1980) était un touche à tout accompli : photographe, dessinateur de nombreux costumes et décors, comme pour My Fair Lady, auteur du premier livre sur les photographes britanniques, peintre de portraits pour des personnalités…
Cette nouvelle exposition, qui offre 160 tirages originaux, se concentre sur les portraits. L’autoportrait ci-contre reflète à merveille le rêve d’élégance que Sir Cecil a poursuivi toute sa vie. Devant un fond animé de volutes peintes, il pose debout dans un grand classicisme comme le Maître dans son atelier, mais avec un bouquet de roses à ses pieds. Un autre révèle son humour et son goût pour l’extravagance mondaine : il se déguise en Nadar pour un bal Proust chez les Rothschild. Qu’il s’agisse de Marlene Dietrich ou de Keith Richard, de Colette ou de Greta Garbo, Beaton ne cherche ni à réaliser un portrait réaliste ni à piéger ses sujets. Il les magnifie avec une mise en scène soignée, des éclairages chatoyants ; il les pare de tous les atours pour les anoblir. Ce n’est pas un hasard si la reine Elizabeth II l’a choisi, dès son couronnement, comme photographe de la cour d’Angleterre.
CECIL BEATON, PORTRAITS D’UN ESTHÈTE, DE MARLENE DIETRICH À MICK JAGGER, du 17 janvier au 16 mars, Hôtel de Sully, Mission du patrimoine photographique, 62 rue de Sully, 75004 Paris
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les portraits de Sir Cecil
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°32 du 1 janvier 1997, avec le titre suivant : Les portraits de Sir Cecil