Faire revivre, malgré la loi de l’homme blanc, l’univers quotidien des Amérindiens dans les vastes espaces d’Amérique du nord, tel est le propos de l’exposition de Daoulas. Cet Indien, bien différent du héros des westerns, n’est pas non plus le « bon sauvage » entrevu par le siècle des Lumières,
ou le barbare cruel et sanguinaire qui l’a parfois remplacé. Une centaine d’objets prêtés par le musée de Tervuren évoquent, au plus près de l’existence quotidienne, la cuisine, les longs trajets, les vêtements, les coiffures de plumes et les cérémonies religieuses de ces peuples. En toile de fond se dessinent les troupeaux de milliers de bisons voués à disparaître tandis que les Indiens étaient parqués dans les réserves. Mais le plus intéressant est sans doute l’arrière-plan de ces cultures, tel qu’il nous apparaît dans des documents dus à des artistes occidentaux. On regrette évidemment l’absence des fascinantes aquarelles de John White, compagnon de Sir Walter Raleigh au XVIe siècle en Virginie. Mais on apprécie les aquatintes de Karl Bodmer et surtout les huiles de George Catlin, infatigable peintre de la vie dans les grandes plaines. Tous deux sont des témoins visuels de première importance. Catlin a peint le chef Four Bears dont on voit un descendant en chair et en os dans l’exposition, à côté de William Old Chief, président du conseil tribal de la nation Blackfeet.
DAOULAS, Centre culturel de l’Abbaye, 11 mai-12 novembre.
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Les peuples du bison
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°516 du 1 mai 2000, avec le titre suivant : Les peuples du bison