Les petits Cheval se jouent de l’art

AIX-EN-PROVENCE - Laurent Danchin éveille notre curiosité : “Comme dans la première édition, presque tous les singuliers de l’an 2000 sont de vrais autodidactes que seul un besoin inexplicable a pu pousser, malgré les difficultés matérielles, les doutes, les obstacles techniques aussi, à s’exprimer, donnant forme à un monde à chaque fois individuel, surprenant, imprévisible, d’une grande force d’invention et d’authenticité”. Pour certains de ces peintres, graveurs, sculpteurs, céramistes, c’est l’occasion de présenter pour la première fois leur travail, avec pudeur et même embarras par rapport aux artistes de formation. “Mes “œuvres” relèvent tout autant du bricolage que de l’art ; si tant est qu’il y ait une nette frontière. Disons que je n’ai jamais eu le besoin vital et quotidien de créer, ce qui pourrait peut-être définir l’artiste. Je ne suis qu’une artiste dilettante, ce qui est une contradiction”. Les réflexions sincères d’Annie Lattier, qui tour à tour peint, modèle, sculpte, sur ce que doit être ou ne pas être l’Artiste, invitent à méditer sur le besoin et la volonté de créer. “Le pluriel des singuliers II” nous fait découvrir les témoignages, exécutés en toute liberté et originalité, de ces hommes et de ces femmes, parfois injustement méconnus du grand public.