Mexico est au centre d’une exposition thématique au Centre d’Art contemporain PS1, à New York. Avec 21 millions d’habitants, l’une des plus fortes densités de population au monde et une identité malmenée à plusieurs titres, entre extrême richesse et extrême pauvreté, culture indigène et culture occidentale, Mexico mérite que l’on se penche de plus près sur ses jeunes artistes, ceux qui y vivent et font vivre sa culture, comme Yoshua Okon et Miguel Calderon, fondateurs de la galerie alternative La Panaderia. Une vingtaine d’artistes qui « émergent » sont ainsi réunis, dont le travail exprime des préoccupations communes : le corps et sa valeur, la corruption et la morale.
Le corps qui, à Mexico, est quotidiennement l’objet d’échanges et de violences (prostitution, crime, kidnapping contre rançon...), apparaît précieux aux uns et peu de chose aux autres, pour qui il est question de survie plus que de vie. Il en est de même de la morale et des valeurs. Plusieurs des œuvres présentées peuvent déranger par une radicalité à la limite de la légalité : Okon et Calderon filment le vol de 120 autoradios dont ils feront une sculpture ; Santiago Sierra embauche des mineurs pour des travaux absurdes, comme déplacer des blocs de béton dans une galerie d’art… Mais n’est-ce pas seulement une intrusion du « Sud » économique dans un monde de l’art qui préfère généralement l’ignorer ?
- NEW YORK, PS1, 22-25, Jackson Avenue, Long Island City, tél. 00 (1) 718 784 2084, 30 juin-30 septembre.
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Les nouveaux artistes de Mexico
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°539 du 1 septembre 2002, avec le titre suivant : Les nouveaux artistes de Mexico