Dans le milieu de l’art ancien, tous les chercheurs, les conservateurs et les marchands connaissent, au moins de réputation, la collection Motais de Narbonne.
Depuis la fin des années 1980, le couple a en effet acheté suffisamment de tableaux pour remplir un musée. Démonstration est faite à Orléans, où il présente pour la première fois l’intégralité de ses œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles. Commencée à une époque où cette peinture était encore très abordable, la collection fourmille de pièces de qualité muséale comme Vouet, Guerchin ou Lemoyne, pour ne citer que les signatures les plus célèbres. Plus surprenant pour un couple qui vit au milieu de ses œuvres, la collection recèle des moyens et même des grands formats. Il faut dire que les Motais de Narbonne achètent au coup de cœur et ne se sont fixé que quelques règles : n’acquérir que de la peinture française et italienne, une œuvre par artiste, uniquement des tableaux qui les séduisent tous les deux, et prendre des risques. Ils ne rechignent par exemple pas à acheter des inconnus et même des anonymes. Au gré des salles, on voit clairement se dégager leurs tropismes respectifs : Héléna a ainsi une passion pour les œuvres alliant une grande douceur à une violence crue, comme en témoigne un impressionnant festival de têtes tranchées. Tandis que Guy a un faible pour les œuvres insolites par leur iconographie ou leur technique et qui requièrent une grande érudition. Une occasion rare d’admirer ces œuvres et de questionner les motivations qui animent des collectionneurs d’aujourd’hui.
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Les Motais de Narbonne se dévoilent
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°717 du 1 novembre 2018, avec le titre suivant : Les Motais de Narbonne se dévoilent