L’exposition des « Trésors du Musée de Taipei » au Grand Palais a permis d’admirer l’apogée de l’art céramique chinois sous les empereurs Song et les dynasties ultérieures. Mais elle ne précisait pas la genèse de ces chefs-d’œuvre. La collection Meiyintang, l’un des plus beaux ensembles de céramiques chinoises actuellement en mains privées, répond à ces questions. Les 99 pièces sélectionnées couvrent sept siècles, depuis la dynastie des Sui (581-618) jusqu’au début de l’époque des Yuan (1279-1368). Elles permettent de suivre l’évolution des techniques qui, à partir de poteries encore frustes, a conduit à la production de grès, de protoporcelaines et enfin de véritables porcelaines. Il a fallu trouver des terres toujours plus denses et pures, travaillées avec un soin extrême, et y incorporer du kaolin qui, à la cuisson, devient translucide et se vitrifie. Il a fallu perfectionner les fours pour produire des températures de plus en plus élevées et apprendre à maîtriser les aléas de la cuisson. Les résultats ont varié selon les régions, mais dans l’ensemble les buts ont toujours été les mêmes : des formes toujours plus pures revêtues de couvertes parfaites, souvent animées d’un fin réseau de craquelures, comme pour les céladons de Longquan, en attendant les motifs tracés au cobalt sur les porcelaines blanc-bleuté diaphanes de Jingdezhen.
Musée Cernuschi, 4 mars-27 juin, cat. par Régina Krahl.
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Les Meiyintang à Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°504 du 1 mars 1999, avec le titre suivant : Les Meiyintang à Paris