Peut-être l’absence de bande sonore empêche-t-elle d’être totalement submergé par la nouvelle installation d’Annette Messager. Mais ce n’est qu’un point de détail, tant l’émotion est déjà redoutable. Le sol, ponctué de sac de kapok blanc d’où émergent des formes crispées, renvoie aux anciens passagers des lieux, à leurs souffrances redoublées par les chutes violentes et bruyantes de lourdes formes. Un pied ici, une main géante qui après s’être élevés dans la nef, s’écrasent lourdement, comme un réveil brutal, la fin d’une hypnose qui nous aurait emmené très loin à la rencontre de ces douleurs, de ces malades et de nos propres psychoses. Bizarrement, l’aventure fait du bien.
« Les spectres de l’hospice Comtesse », LILLE (59), hospice Comtesse, jusqu’au 7 mars.
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Les hantises d’Annette Messager
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°555 du 1 février 2004, avec le titre suivant : Les hantises d’Annette Messager